Réalisation : Boris Lehman et Astrid Adverbe
image-son : Astrid Adverbe et Boris Lehman
montage: Justin MacKenzie Peers
mixage : Simon Apostolou
étalonnage : Isabelle Carlier
Documentaire-fiction-confession
improvisé en 2 jours (un jour à Pré Saint Gervais et l'autre à Bruxelles)
production : DOVFILM et la Fondation Boris Lehman.
HD couleur / 27 minutes / 2020 Belgique-France
"Dans ce film, fruit de la collaboration entre le cinéaste Boris Lehman et son amie Astrid Adverbe, on découvre avec délicatesse les confins des sentiments amoureux. De l’amour naissant aux réflexions sur le mariage, Astrid file les mots de Boris qui se livre, face caméra, comme pour la première fois. Mais qu’est-ce qui est vrai dans l’amour ?
Le film pourrait se lire comme une histoire d’amour. Une histoire d’amour où les plans séparent les deux protagonistes. Devant une stèle arborée de fleurs comme une nature morte, Boris et Astrid semblent rêver comme deux enfants. Boris joue au piano les Barricades mystérieuses de François Couperin, saute de joie sur le lit tel le début enivrant de toutes relations, avant de sombrer dans une forme de poésie mélancolique qui l'entraîne à se confier face caméra. Mais au cœur de cette histoire d’amour, se loge des réflexions sur le cinéma comme médium et les incertitudes qui le déterminent. Par des figures répétitives, des adresses directes à celle qui se tient derrière la caméra, les cinéastes brisent la narration linéaire et appuient le travail du film en train de se construire à l’instar des mots de Boris qui nous dit : « Et si on essaie de faire un film où on bouge tout le temps, où on bouge la caméra ? ». Envisagé comme un échange d’images cinématographiques, de gestes, de regards, de mots, les deux amis poursuivent l’écriture de leur histoire d’amour entre passé et présent et font appel à des intertextes multiples et citations littéraires (Autoportrait en lecteur, Le Petit Prince, etc.) qui viennent greffer une dimension allégorique au film. Le travail sur le film à faire les relie et semble être le véritable sens de leur amour : celui des images, celui du cinéma. Alors, c’est naturellement qu’Astrid réveille Boris d’un sommeil profond après la mort pour rejoindre une forme de jardin d’Eden et continuer de filmer. Finalement, la réalisatrice et le réalisateur explorent encore un peu plus les limites de l’autoportrait en cinéma et jouent des différentes formes d’énonciations personnelles pour souligner l’incertitude qui se loge tant dans l’amour que dans le film." - Bertrand Gevart, Cinergie : https://www.cinergie.be/actualites/une-histoire-d-amour-de-boris-lehman-et-astrid-adverbe
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